Biographie

Je m’appelle Nikita, née le 8 novembre 1988 à Annecy avec une sœur jumelle prénommée Jillian. Mon prénom est inspirée de la chanson d’Elton John, une belle chanson d’amour.

Parlons d’amour, j’aime témoigner d’un autre regard sur le monde, faire confiance à mon ressenti. Rechercher des formes et des motifs, enrichir notre langage graphique. Transmettre la beauté observée. Donner de l’importance à la spontanéité, aux traits fragiles, aux petites formes griffonnées si riches de personnalités. Transmettre et communiquer par l’image. 

L’image, notre outil de communication dès le plus jeune âge.

Il faut dire qu’avec ma sœur, nous avions quelques difficultés avec les mots (redoublement de la grande section afin de suivre des cours d’orthophoniste). Le dessin était donc notre manière favorite pour offrir celui-ci et échanger des sourires, un geste. 

Cette gémellité nous a également posé très tôt la question de l’identité. Grandir ensemble, une notion qui nous est cher, cela nous a apporté l’empathie et l’envie de transmettre, d’aider les autres. Mais étant toujours à deux, comment nous différencier l’une de l’autre ? Notre personnalité, notre sensibilité, nous différentie. C’est ce que nous témoignons dans nos créations.

Nous avons chacune notre univers artistique. 

Le monde imaginaire, le fantastique, la manipulation d’objet pour ma sœur. L’observation et la technique numérique, le rêve pour moi. 

Alors que nos professeurs nous poussait vers une voie scientifique –  (Où j’excellait et je m’y étais comme un poisson dans l’eau) la robotique, me passionnait. Mais l’art, la création, c’était notre force. Nous avons, toute les deux, choisi de poursuivre des études artistiques. 

Parcours scolaires

Nous avons suivi un Bac STI Arts Appliqués à Rodez pour ma soeur, à Nîmes pour moi. Puis nos parcours se sont dissociés.

Un BTS design de produit à Brest où Jillian s’y est établie. Elle continue à prendre le temps de peindre et de créer des objets, ou “bidules” comme elle aime les appeler.
De mon côté, j’ai suivi un BTS communication visuelle option multimédia. C’est ainsi que j’ai traversé la France pour découvrir Lille, les Haut-de-France, mais aussi la Belgique, l’Allemagne, Amsterdam…

Au travers ces études, j’y ai compris nos habitudes de lectures, le symbolisme des formes et des couleurs. Comment construire une identité visuelle afin que celle-ci soit facile à lire, à assimiler, mais aussi originale en transmettant des valeurs propres.

Pour télécharger le Curriculum Vitae, c’est ici 

Graphiste

J’ai ensuite suivi une formation en alternance et travaillé pendant près de 5 ans au sein de trois agences de communication Lilloises. Cela m’a permis de comprendre les attentes et les urgences dans le monde du travail, les valeurs ou le manque de valeurs de certaines hiérarchies. En désaccord avec l’urgence en agence de communication, je me suis lancée en tant que graphiste indépendante. Il y a eu quelques erreurs, j’ai appris à demander de l’aide, des conseils, à comprendre ce qu’est un réseau et l’importance de celui-ci. Mais aussi prendre une posture d’indépendante, savoir refuser ou établir un cadre respectueux.

Vers la création artistique

Petit à petit j’ai défini ce que je souhaitai vraiment apporter, apprendre, transmettre. J’ai alors repris plaisir à créer à peindre. Juste un lâcher prise qui m’amène à la naissance de la collection “Mouvement Naïf” en 2015, un art instinctif et positif. 

Mes amis voyant mes créations m’ont invitée à exposer – mais la question de la légitimité était encore très présente. Je peins pour témoigner, pas de message, pas de critique donc pas de démarche artistique. Enfin c’est ce que je pensais. C’est en discutant avec une artiste exposant dans un bar, que le patron du bar a vu ma création sur une carte de visite et m’a proposé d’exposer. C’était le coup de fouet dont j’avais besoin.

J’ai alors exposé dans ce bar et ce fut une grande joie. Les clients du bar, venait me parler de ce qu’ils ressentaient, là où les créations les transportaient, leurs voyages, leurs souvenirs. Et par rapport à mon rêve d’enfant – permettre de s’évader – c’était gagné. 

A cette exposition, une personne travaillant à la médiathèque d’Auchel – merci Remy -, a eu un coup de coeur pour ces tableaux et m’a proposé de partager ma démarche artistique auprès de 24 enfants de 7 à 17 ans (en deux groupes). Le stresse est montée avec tous son lots de questions : Comment partager ma démarche artistique ? Quelle démarche artistique ? Cela va t-ils leur plaire ? Est-ce que je vais réussir à parler devant autant de personnes ?  Mais j’aime les défis, j’aime transmettre et j’adore ce que je fais donc allons-y. 

Mise en place d’une rencontre/atelier

J’ai alors décomposé le processus de création, pourquoi je créai, ce que cela m’apporte et peut apporter. Puis j’ai créé un jeu, une amie orthophoniste m’a aidée sur certaine consigne qui me paraissait simple, mais ne l’était pas. Une fois validé, une première rencontre/atelier fut organisée comme test auprès d’amis – qui ont adoré. Leurs sourires, le moment agréable et les compliments m’ont rassuré.  Avec Remy, nous avions défini la rencontre pour les vacances de la Toussaint 2016.

J’ai proposé aux enfants d’être témoin de soi, du lieu, de l’instant. Peinture intuitive, recherche de formes inspirantes dans la médiathèques, expérimentation du trait puis par petits groupes ensemble sur une même toile tracer, s’inspirer, rebondir. La timidité disparaît rapidement. 

Les créations furent exposées et les enfants expliquaient à leurs parents ce qui avait été réalisé avec un grand sourire aux lèvres. Deux sœurs m’ont dit que c’était la première fois qu’elles dessinaient ensemble, et qu’elles allaient de nouveau prendre du temps ensemble. Une belle réussite ! Au bout d’un mois j’ai récupéré les toiles pour prolonger celles-ci, pendant près de 10h chacune, c’était très riche. C’est ainsi que sont nés les “Dialogues graphiques”. Des moments magiques, de partages, de bonnes humeurs, d’échanges. Et en plus de transmettre cet outil de communication et plus de confiance en soi, j’apprends beaucoup. 

Parallèlement, j’ai ce besoin de découvrir, de voyager, avec mon carnet de croquis, je me pose des heures à observer et laisser ma main tracer, capter l’instant, c’est ainsi que sont nées les illustrations à l’encre de Chine nommées “Instant présentes”.

Une première résidence artistique

En 2017, une artiste m’a conseillé de candidater à une résidence/mission CLEA, contrat local d’éducation artistique. Quatre mois de rencontres et transmission sur un vaste territoire avec un large public. J’ai candidaté, toujours avec cette question de légitimité, mais au fond c’est une résidence qui correspondait tout à fait à mon envie de transmettre, de partager, d’échanger. Donc j’ai tenté et j’ai été sélectionnée pour le CLEA du Montreuillois en 2018. 

Quatre mois intenses où j’ai découvert alors mon potentiel de transmission dans la joie et la bienveillance. Des instants où je me suis régalée et qui se sont révélés impactant auprès des personnes rencontrées de tout âge, parfois porteur d’un trouble émotionnel, physique… au sein de différentes structures : école élémentaire, primaire, collège, lycée,  SESAAD, IME, MDS, centre sociaux, événements, associations. Je suis ressortie de cette résidence épuisée mais riche.

 

De belles rencontres et de belles victoires !

Comme une adolescente en échec scolaire qui après deux rencontres s’est remotivé en cours, a pris confiance en elle, va s’inscrire à un club sportif et une activité artistique, elle a d’ailleurs décidé de porter son oral de brevet sur l’art thérapie. Une autre fillette de primaire qui a dit “Avec Nikita, j’ai appris que je savais dessiner” ou trois fillettes en procédure d’abandons par leurs parents qui sont devenues les meilleures amies et ont été très fière à voir leur création (poursuivie par d’autres enfants, que j’ai ensuite prolongé graphiquement) exposée dans la galerie de l’Office du Tourisme à Montreuil-sur-Mer. Ou encore des éducateurs se réapproprient cette boite à outil de création que j’affectionne. 

Ouverture de ma galerie saisonnière

Avril 2022, me voici partie pour une nouvelle aventure afin de donner plus de visibilité à ma démarche artistique. En effet, sous les conseils d’une amie artiste “Armelle Bastide d’Izard” avec déjà une belle carrière affirmée, j’ai ouverts ma propre galerie artistique. Une galerie nommée “La Cardabelle”, situé dans un haut lieu touristique et magnifique : Saint Guilhem Le Désert. 

Aujourd’hui ?

Aujourd’hui, j’ai appris ma force, mes valeurs, la complémentarité et non la compétition, ma capacité d’émerveillement et de transmission, ma bienveillance, mon empathie, ma sensibilité à la nature, à la musique, au mouvement, aux émotions, à l’image.
En tant que graphiste,

j’aime aider dans la conception d’identité visuelle à fortes valeurs, j’accompagne de petites structures ou indépendants tel qu’une compagnie de théâtre, un coach en sport santé, une naturopathe, un hypnologue.. sur des supports visuels très variés

En tant que plasticienne,

j’aime créer, peindre, expérimenter, échanger, transmettre, témoigner, offrir des temps d’évasion, apporter de la confiance, créer du lien entre nous par les arts visuelles. Ce sont toujours de belles rencontres !

Et demain ?

J’expérimente le plâtre, la chaux, les pigments naturels, pour apprendre des techniques plus respectueuses de l’environnement. Toujours cette envie et cette joie d’observer la nature, le mouvement, la vie..

Continuer à créer du lien avec des temps de rencontres et de créations collectives. La mise en place d’un lieu/atelier accessible et ouvert. Et bien sûr, toujours une place gardée pour l’accompagnement et la création d’identité visuelle.

Quelles sont les inspirations ?

Pour moi, tout est une source d’inspiration. A l’écoute de l’instant présent, de mon environnement, des mouvements, des rythmes sonores, particulièrement émerveillée par la nature, la richesse des formes, des motifs, des textures. La création me paraît instinctive, simple. Un besoin vitale : celui d’arrêter le temps, de lâcher prise, d’écouter son corps, de témoigner d’un univers sensible. Alors comment s’inscrire dans un mouvement artistique ? Quels sont les héritages ? Qu’est-ce que nos artistes précédents m’ont apportés ? Cela me parait intuitif, mais en creusant, il y a bon nombre d’artistes ou de mouvements artistiques qui m’ont passionné.

L’Impressionnisme

Avec le célèbre précurseur Turner avec sa toile “Pluie, vapeur et vitesse”. C’est une toile qui m’a vraiment marquée. Elle transmet une atmosphère à la limite de la figuration et de l’abstraction, où tout peut être imaginé et laisser place à l’émotion, au ressenti. Cette liberté d’évasion me tient à cœur. 

Turner, “Pluie, vapeur et vitesse”
Turner, “Pluie, vapeur et vitesse”
Louis Runemberg, "Nuit fauve"
Louis Runemberg, “Nuit fauve”

Le Fauvisme

Un mouvement qui m’a impressionné par l’utilisation des couleurs, la déconstruction du réel pour laisser place à des coups de pinceaux instinctifs ainsi que des couleurs vives et brutes. Comme ci-contre l’oeuvre “Nuit fauve” de Louis Runemberg

 Le Futurisme

Avec notamment la décomposition du mouvement, la recherche de la ligne et des formes, la vitesse. Cette envie de s’intéresser à transmettre quelques choses d’insaisissable un ressentis. Je pense à Giacomo Balla et “Vélocité d’un motocycle”, 1913.

Giacomo Balla, "Vélocité d'un motocycle"
Giacomo Balla, “Vélocité d’un motocycle”
Caspar David Friedrich
Caspar David Friedrich

Le Romantisme Allemand

Un mouvement artistique, où l’homme est placé au milieu de la nature. Cela met en avant la force de celle-ci. L’homme paraît petit, et faisant partie d’un plus grand ensemble qu’il ne maîtrise pas. J’ai particulièrement adoré le célèbre tableau de Caspar David Friedrich, où le paysage flou laisse l’imaginaire, l’évasion. Une passion pour la nature que je partage.

L’Art Nouveau

Il y a encore un artiste que j’affectionne et qui a marqué son temps. Alfonse Mucha et ses magnifiques courbes. L’inspiration de la nature et cette capacité à transmettre par le trait la sensualité, la fragilité, la délicatesse.

Alfonse Mucha
Alfonse Mucha

Quelles sont les inspirations ?

Pour moi, tout est une source d’inspiration. A l’écoute de l’instant présent, de mon environnement, des mouvements, des rythmes sonores, particulièrement émerveillée par la nature, la richesse des formes, des motifs, des textures. La création me paraît instinctive, simple. Un besoin vitale : celui d’arrêter le temps, de lâcher prise, d’écouter son corps, de témoigner d’un univers sensible. Alors comment s’inscrire dans un mouvement artistique ? Quels sont les héritages ? Qu’est-ce que nos artistes précédents m’ont apportés ? Cela me parait intuitif, mais en creusant, il y a bon nombre d’artistes ou de mouvements artistiques qui m’ont passionné.

L’Impressionnisme

Avec le célèbre précurseur Turner avec sa toile “Pluie, vapeur et vitesse”. C’est une toile qui m’a vraiment marquée. Elle transmet une atmosphère à la limite de la figuration et de l’abstraction, où tout peut être imaginé et laisser place à l’émotion, au ressenti. Cette liberté d’évasion me tient à cœur. 

Turner, “Pluie, vapeur et vitesse”
Turner, “Pluie, vapeur et vitesse”

Le Fauvisme

Un mouvement qui m’a impressionné par l’utilisation des couleurs, la déconstruction du réel pour laisser place à des coups de pinceaux instinctifs ainsi que des couleurs vives et brutes. Comme ci-contre l’oeuvre “Nuit fauve” de Louis Runemberg

Louis Runemberg, "Nuit fauve"
Louis Runemberg, “Nuit fauve”

Le Romantisme Allemand

Un mouvement artistique, où l’homme est placé au milieu de la nature. Cela met en avant la force de celle-ci. L’homme paraît petit, et faisant partie d’un plus grand ensemble qu’il ne maîtrise pas. J’ai particulièrement adoré le célèbre tableau de Caspar David Friedrich, où le paysage flou laisse l’imaginaire, l’évasion. Une passion pour la nature que je partage.

Caspar David Friedrich
Caspar David Friedrich

 Le Futurisme

Avec notamment la décomposition du mouvement, la recherche de la ligne et des formes, la vitesse. Cette envie de s’intéresser à transmettre quelques choses d’insaisissable un ressentis. Je pense à Giacomo Balla et “Vélocité d’un motocycle”, 1913.

Giacomo Balla, "Vélocité d'un motocycle"
Giacomo Balla, “Vélocité d’un motocycle”

L’Art Nouveau

Il y a encore un artiste que j’affectionne et qui a marqué son temps. Alfonse Mucha et ses magnifiques courbes. L’inspiration de la nature et cette capacité à transmettre par le trait la sensualité, la fragilité, la délicatesse.

Alfonse Mucha
Alfonse Mucha

Au détour de discussion, l’on m’a souvent assimilé
à l’art brut, à l’art aborigène ou encore au zenTangle.

J’ai alors cherché à en apprendre un peu plus…

Jean Dubuffet, "La besogne de l'art brut"
Jean Dubuffet, “La besogne de l’art brut”

L’Art brut

Voici la toute première définition donnée en 1949 par Jean Dubuffet : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non, celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. »  

En lisant ces quelques lignes sur Wikipédia, je me retrouve dans l’art singulier et naïf. Ma démarche est intuitive et spontanée, pour autant j’ai été façonnée par les courants artistiques précédents. Façonnée aussi par la société et ce besoin de ralentir, de créer du lien, de témoigner. Je pense que l’Art Brut est donc un lâcher prise, un besoin de créer qui vient des tripes, ancrée profondément en nous. Tout comme l’improvisation dans la musique, le théâtre. Des moments que j’affectionne particulièrement !

L’Art Aborigène

En effet la juxtaposition de petites formes et les couleurs peuvent évoquer mes créations. L’aspect méditatif et collectif également. Dans le temps de dialogue graphique ce qui est important, c’est le moment, le lien tissé, ainsi que de s’émerveiller de notre complémentarité. Mais pour les aborigènes, c’est avant tout un art spirituel et riche en symbole, en histoire.


Voici quelques lignes sur le site Wikipédia :
“L’art est un élément clé dans la culture aborigène. Il est toujours lié à un territoire (itinéraire, site, grotte, point d’eau…) Les Aborigènes célèbrent, chantent, dansent, miment et peignent (ce que nous appelons « art » mais qui pour eux est d’abord spiritualité) pour actualiser l’esprit ancestral créateur du lieu (au sens topographique) et présentifier, réactiver cette énergie créatrice.
“L’art aborigène s’affirmait avant tout comme un art collectif. Il y avait bien un propriétaire du Rêve pour son côté homme et pour son côté femme, dans une sorte de complémentarité, mais chacun à chaque génération jouait plus un rôle humble de passeur de mémoire.”

Uta Uta Tjangala – Untitled (Jupiter Well to Tjukula)
Uta Uta Tjangala, “Untitled”
Wesley Shaver, "zentangle art lignes design géométrique moderne"
Wesley Shaver, “zentangle art lignes design géométrique moderne”

Le Zentangle

Dessin qui repose sur la répétition de formes géométriques et curvilignes. L’objectif : retrouver le calme et à atteindre la méditation via un lâcher prise.

En effet, sur mes illustrations à l’encre de Chine, je peux passer de nombreuses heures à travailler les motifs, à rebondir si mon trait à glisser et m’en servir comme une nouvelle contrainte. Le temps s’arrête et je pense que c’est exactement ce que le zentangle apporte, à la différence que je ne copie pas de motifs définis, mais que je les traces à partir de l’observation, et que j’aime ensuite tisser les formes entres-elles.